Devenir Naturo…
La rentrée au Cenatho, c‘était il y a 6 mois déjà…
La première chose que je retiens de ce semestre, c’est que je m’étais préparée à une certaine intensité, voire une intensité certaine… Tel était mon choix… mais j’étais bien en deçà de ce que cette formation/reconversion représente, en investissement temporel, matériel, intellectuel, personnel, émotionnel…
Bien sûr, le rythme des cours, d’abord, est intense : 3 jours sur 5… Ca n’a l’air de rien dit comme cela … et je me souviens que lors que ma phase de recherches un ancien étudiant m’avait dit “2 jours c’est dur, 3 on s’approche du suicide”.. J’avais alors pensé, légère et inconsciente, “n’exagerait-il pas un chouia, ne serait-il pas un peu fragile ?!!”… Ben non … Peut-être est-ce dû à l’âge, au manque d’EPA-DHA ou au niveau de l’école, ouvertement fixé au-delà des standards… mais c’est objectivement très très dur, en tout cas pour moi !
Au-delà de l’apprentissage disons “académique”, il y a bien sûr les pratiques à appliquer à soi-même avant de s’autoriser à les conseiller à mes futurs clients… La base ! Et bien cela aussi prends du temps, de l’énergie…
Mais j’aime ça, ces expériences alimentaires, physiques, émotionnelles, énergétiques, etc… que je choisis de pratiquer.
J’en adopte certaines avec joie, je bute sur d’autres, je négocie parfois, et enfin il m’arrive de renoncer… exactement, comme le feront mes clients, et c’est bien là tout l’intérêt de l’expérience… En comprendre les contraintes, les limites, l’inopérance, parfois et ainsi mieux comprendre les appréhensions, rejets, résistances de mes futurs consultants. Tout en étant consciente que nous sommes tous évidemment bien différents et que ce qui “marche” ou “fait sens” pour l’un sera inopérant pour l’autre.
Prendre soin de soi dans l’optique de prendre soin des autres soulève une autre question … Comment en cas d’échec pour soi-même s’autoriser à donner le moindre conseil aux autres … Et si commencer à être indulgent avec soi-même était une étape nécessaire pour pouvoir accueillir des clients faillibles comme tout un chacun.e, et le faire, non pas avec une bienveillance feinte, mais avec une vraie expérience des failles, comme faisant partie de la vie ?